Le croisement des rencontres ~ [PV Uzumaku + ? ]

Cela faisait maintenant trois jours que Zackiel marchait sans relâche passant de petites routes en petites routes, traversant lacs et forêt, dormant à la belle étoile et la fin du voyage arrivait enfin. Il en avait fait du chemin avant d'arrivé ici, à ce croisement. Quitter sa famille avait été le plus dur pour Zackiel mais comme disait son père : Voir du pays ne fait de mal à personne. Et bien c'était faux pensa Zackiel un léger sourire aux lèvres. Voir du pays ça fait mal aux jambes.

Les derniers rayons de soleil éclairait Zackiel et se reflétaient sur le lac. De part et d'autre il y avait des champs. Il en avait vu des champs Zackiel. Si bien qu'il se demandait si il ne faisait pas que de tourner en rond et puis de champs il étais passé au forêt. Des forêts grandes, petites, chaleureuses, effrayantes avec des arbres si grand qu'on ne voyait ni le matin levant ni le soir couchant. Des forêts humides et des forêts accueillantes mais il n'était pas là pour ça.

Il fallait qu'il arrive à la capital le plus tôt possible. Car Ça avait commencé. C'est ce qu'ils avaient dit et Zackiel avait senti la majuscule dans chaque fibres de son corps et ce mot se répétait en boucle dans son esprit. Telle une idée fixe. Tel un but inaccessible ou un mirage qui s’éteignait pour réapparaître plus loin. Sans ce mot, sans cette majuscule et sans cette excitation Zackiel aurait abandonné. Il était exténué il n'avait ni eau ni nourriture.

Zackiel pensa que si sa soeur le voyait dans cet état elle ne le reconnaîtrait pas. Sa soeur. Rin. Ce mot aussi avait tout son importance. Sans ce nom, cette personne il n'en serait pas là. Mais où en serait-il ? Zackiel n'en savait rien. Dans ses livres, dans ses études mais pas dans tout ça. Tout c'était passé si vite que en se levant il se demandait si cela n'était pas qu'un rêve, qu'un mirage.

Son cerveau était torturé par toutes ses pensées et il se vengeait en infligeant un terrible mal de crâne à Zackiel. A mois que ce soit son ventre qui hurlait famine. Il n'en savait rien et il ne voulait plus rien savoir. Car il arrivait, la capital, son but était proche. Et bientôt le mirage disparaîtrait pour laissé place à l'oasis.
Il regarda le panneau pour savoir la direction car le chemin se divisait en quatre routes. Il poussa un soupir. Il lui fallait encore attendre, il devait arriver dans la journée. Il se mit sur l'herbe à côté et commença à créer un feu de camp. Comme tout les soirs il attendrait, seul devant le feu ardent jusqu'à ce que le feu s'éteigne ainsi que la volonté de Zackiel et il finissait pas s'endormir.

C'est ainsi qu'il attendit.

[Je posterai demain je pense]

Une brioche fumante calée entre les mâchoires, le pas souple et aérien, tu foules d'un air impérial le petit chemin de terre sur lequel tu viens de t'aventurer. Ton regard azuré nargue savamment le paysage qui t'entoure, tes bras se balancent au rythme de tes battements de hanches, ton menton est droit et ta mine sévère ; ton objectif est simple, clair : donner une impression de je-m’en-foutisme total aux humbles passants qui croiseront ton chemin, dans l'unique but de détourner soigneusement leur attention de tes bras fraîchement bandés. Manque de chance, Dämocles avait ce matin décidé de t'extraire de ton sommeil protecteur pour faire des siennes. Tu avais bien essayé de le maîtriser, comme toutes les fois précédentes, mais sans y parvenir, comme toutes les fois précédentes. Néanmoins, ton Ärm avait décidé d'être clémente aujourd'hui : seuls tes bras et ta joue droite — magistralement balafrée, mais tu n'avais pas voulu la cacher — avaient été touchés par le contrecoup. Cool comme réveil. Tu avais ensuite passé la journée à flâner dans le salon de l'auberge dans laquelle tu t'étais arrêtée, enchaînant les parties de cartes avec les ivrognes de passage. Il faut croire que la chance avait été de ton côté aujourd'hui : tu avais réussi à encaisser un joli pactole, assez pour t'acheter une quantité suffisante de victuailles pour les jours à venir. Et lorsque la clientèle devint abondante et que le soleil commença à s'éclipser dans le ciel, tu décidas de remballer tes affaires et de reprendre ta route vers ... à vrai dire, tu ne savais pas trop où tu allais. Mais tu y allais, en tous cas. Tu vaquais, marchais, escaladais, tel un fantôme errant dans un manoir sans but. Peut-être arriverais-tu à la capitale avec un tel rythme ; tout était possible et imaginable avec toi.

Alors que tu continues paisiblement ta marche vers l'inconnu, une terrible vérité te frappe en plein visage. Tu n'as strictement aucune idée de l'endroit où tu te trouves, et où tu vas bien pouvoir dormir cette nuit. C'était tout toi : foncer sur un coup de tête sans penser aux conséquences pour ensuite se le recevoir en pleine tête. Mais ça, tu es bien trop fière pour pouvoir l'assumer. Tu te stoppes l'espace de quelques instants, pain toujours en bouche, et regardes d'un œil attentif les alentours. La nuit commence peu à peu à reprendre ses droits, et le ciel se teinte lentement d'une couleur encre. Ta vue est néanmoins correcte, et tu peux apercevoir, au loin, un petit croisement, faiblement éclairé par ... un feu de camp ? Instinctivement, ta foulée reprend, plus rapide que tout à l'heure. Feu de camp = présence humaine. Présence humaine = renseignements. Renseignements = entre autre, endroit où tu te trouves. Les mètres défilent, et tu te retrouves en un rien de temps au croisement, au milieu duquel trône fièrement un panneau indicatif. Tu le regardes vaguement et portes ton attention vers le feu que tu as aperçu de loin : un garçon blond, qui semble plus vieux que toi, est assis à côté. L'envie de passer ton chemin te tiraille les tripes, mais une drôle de force te pousse à faire dans le social. Tout en croquant une nouvelle bouchée de ta chère brioche, tu viens te caler contre le panneau en bois et fixes longuement l'inconnu. Comment engager la conversation dignement ? Le pauvre semble affamé ... Devrais-tu lui proposer de la nourriture ? Peut-être.

Et c'est donc en toute logique tu posas LA question.

— Il fait beau, n'est-ce pas ?

Nessy, poseuse de questions totalement inutiles, hors-sujets et décalées since 1573.

Zackiel regardait le feu crépiter devant lui et il se perdit dans l'immensité des flammes jaunes et oranges. Tout ça c'était passé si vite pensa vite. La première apparition de la magie puis l'apprentissage et la terrible découverte. Il était revenu chez lui aussi vite qu'il était parti et sans souffler mot il avait pris sacs et nourritures et il était parti vers la capital. Zackiel refoula ses souvenirs d'un mouvement de tête. Il avait été trop longtemps dans la bulle protection de ses parents. Mais il était trop tard pour faire des remords. L'heure était à l'action.

Il laissa son regard emplit de fatigue dériver vers l'immensité du ciel. Le soleil s'était couché et les étoiles apparaissaient une à une, dans un grand ballet étoilé. Zackiel poussa un soupir. L'univers était si grand et personne n'avait eu l'idée d'explorer ou d'étudier un infime partie de celui-ci. Il aurait voulu étudier les étoiles, l'univers. Mais comme aimais dire sa mère : le ciel avait choisi un autre chemin, une autre destinée. Zackiel appeler plutôt cela la fatalité du destin. Pléonasme vous me direz, mais quoi qu'il en soit, la fatalité l'avait amené ici, a cette embranchement devant ce magnifique ciel aux nuances sombres et devant ce feu resplendissant contrasté avec la plaine noire.

Le destin, si cruel soit-il, avait aussi amené cette étrange jeune femme. Lorsqu'elle lui posa la question si étrange soit-elle il ne compris pas qu'elle s'adressait à lui. Après quelques longues secondes d'attente, un courant d'air frai traversa la plaine et Zackiel daigna regardait la femme qui était adossée au poteau. Voyant qu'elle le fixait aussi, il regarda alternativement le ciel, noir et étoilé, puis la jeune femme. Il ouvrit la bouche, la referma, complètement déstabilisé. En effet, il ne savait quoi répondre et cette femme l'intriguait. Cela faisait des jours qu'il n'avait eu une conversation, disons normale, avec un être humain. ( Les écureuils et lapin n'étant pas très bavard. ). Il répondit alors d'une voix qu'il ne se connaissait pas :

- Je trouve qu'il fait assez frais.

Puis il entendit son ventre gargouiller et il replongea son regard dans le feu.

[Si ça ne vous dérange pas, je préfèrerais personnellement que le RP se fasse à trois, je suis vite dépassé par tous les noms et personnalités sinon ^^' ? = Owen donc]

J'avais finalement quitté la capitale, pour combien de temps ? J'avais beau avoir un excellent sens de l'orientation, ma destination n'était pas indiquée en lettres rouges sur les plaines que je traversais. Il me faudrait acheter une carte un de ces jours.. Encore me fallait-il quelque argent. Fatigué de parcourir cette route goudronnée, je pris la décision de passer par les forêts, là était mon élément. À travers les arbres, j'aperçus un croisement ainsi que des panneaux d'indication. À défaut d'une carte, des panneaux suffiront ! Je me précipitai donc vers le croisement quand j'aperçus un blondinet y apposer son campement. Comme à mon habitude, je me fis discret et avançai en restant baissé. Si quelqu'un passait dans la forêt, il verrait un camp au loin et un jeune abruti qui s'en approchait à pas de canard, comique. Le ciel était dégagé et on y voyait parfaitement le étoiles, scintillant de mille feux, aussi décidai-je de les contempler allongé, une fois arrivé à une distance me permettant d'entendre le jeune homme sans me faire repérer dans l'immédiat, à moins qu'il ne se mette à chasser les sauterelles dans l'herbe haute. Le ventre du garçon ne cessait de gargouiller, c'était irritant, il y avait une forêt juste à côté : qu'est-ce qui l'empêchait de faire rôtir un lapin ou deux sur son feu ? J'avais moi-même du les avaler crus lors de mon passage dans ladite forêt, je n'étais pas encore assez stupide pour me priver de la moitié de mon existence juste pour pouvoir faire du feu.

Après plusieurs minutes de silence à admirer les astres, j'entendis un bruit de vêtements qui se froissent et des bruits de pas. Le garçon n'avait pas bougé d'un pouce et continuait à regarder son feu comme si un quelconque gibier allait apparaître sur la broche. Il n'avait donc pas remarqué la fille qui s'était appuyée contre le panneau. La scène avait tout pour être absurde : trois jeunes gens, l'un observant les deux autres sans qu'on ne le remarque, l'une observant le propriétaire du campement sans être remarqué par ce dernier, et celui-ci ne remarquant rien d'autre que son feu mais étant observé de toutes parts. Une scène de théâtre en vrai. La fille se décida finalement à parler :

- Il fait beau, n'est-ce pas ?

Le blondinet semblait ne rien comprendre à la situation, après plusieurs secondes il regarda le ciel, puis la fille et ceci en boucle jusqu'à ce qu'il se décide à lâcher :

- Je trouve qu'il fait assez frais.

Mouais. Température idéale pour camper pourtant. La discussion était clairement inutile de toute façon. Je bâillai un bon coup avant de dire suffisamment fort pour être entendu :

- Les nuages sont absents, les étoiles clairement visibles dans le haut ciel, l'air ambiant atteint une température agréable et l'herbe commence à peine à être mouillée par la rosée nocturne. Météo Luberia bonsoir ! Il fait effectivement plutôt beau.

J'avais la flemme de me relever, ce n'était rien de plus qu'un jeu, pas la peine de faire des efforts pour ça.

Alors que Zackiel venait de parler à l'étrange jeune femme, il entendit la réponse mais la voix avait changé ce qui troubla Zackiel pendant quelques secondes. Quel était encore cette sorcellerie ? La première voix était féminine, douce et l'avait frappé. Il n'avait pas eu de contact humain depuis un certain temps et avoir enfin une relation avec quelqu'un, relation aussi infime soit-elle, cela lui avait fait chaud au coeur bien qu'il eu du mal à répondre. Après tout, c'est comme tout, le langage. Si on ne pratique pas, on oublie, certes, mais Zackiel ne croyait pas qu'il aurait pus oublier sa langue natale à ce point. Cette révélation le choqua un peu. Mais combien de temps était-il parti ? Quel âge avait-il ? Et que se passait-il à la capital ? Sa mission était-il à jour ?

Quoi qu'il en soit, cette seconde voix l'avait frappé. Elle était grave, forte et avais un accent sauvage. Décidément, ce n'étais pas possible que ce soit la même jeune femme. Il se tournât alors et il le vit. Cette scène avait quelque chose d'étrange et Zackiel senti un frisson qui lui traversa l'échine. Depuis combien de temps ces deux personnes l'observaient-ils ? Il détailla alors l'homme devant lui l'homme avait le teint mat avec des cheveux châtains aux reflets blonds. Il portait une veste blanche trop courte pour sa taille et déchirée ce qui fit apparaître un sourire sur le visage fermé de Zackiel. Les lèvres minces, le nez fin et le menton plutôt pointu et il était vêtu d'un simple pantalon beige ressemblant fortement à un jean, ainsi que de mocassins marrons et usés. Zackiel pensa alors que ce jeune homme avait dut vivre les mêmes moments durs et lorsqu'il descendit son regard pour regarder ses vêtements son sourire s’éteignit. Il était aussi mal au point que lui.

Puis il repensa aux mots de ce jeune homme, il semblerait qu'il campait souvent, qu'il étais expérimenté. Mais Zackiel pouvait-il se lier à d'autre personne ? Ça mission n'était-elle pas prioritaire. Quoi qu'il en soit, Zackiel restait un être humain il avait besoin de compagnie, de chaleur corporelle et de social. Il ouvrit la bouche prit une certaine inspiration et dit d'une voix claire

- Pourquoi ne pas venir autour du feu de camps, tout les trois ? Ca sera mieux que de se regarder aux opposés comme cela..

Certes ce n'était pas bien dit et l'invitation ne donnait pas envie. Mais Zackiel était fatigué et les mots lui échappés. Chaque muscles, chaque fibres de son corps le brûlait et il voulait de la compagnie. Et si ils ne lui répondaient pas, ce n'était pas grave, lui il aurait chaud, au moi.

La lune est haute dans le ciel. Ses rayons blancs, spectraux, lèchent avec douceur la surface de la plaine. Ton visage, baigné par la lueur de l'astre, est doux, serein. Les rapports humains n'ont jamais été ton fort, mais voilà que tu arrives à poser une question simple sans agresser ton interlocuteur. Ravie, tu te décolles de ton support, avales la dernière bouchée de ton précieux petit pain et engages une marche pour supprimer les quelques mètres qui te séparent du blondinet. Ses paroles, quoi que frivoles, ne sont pas totalement sottes : la fraîcheur de la nuit tombée te donne la chair de poule, et l'idée saugrenue de t'installer au coin du feu avec lui flotte dans ton esprit depuis quelques minutes déjà. Mais une voix inconnue, venue d'on ne sait trop où, t'immobilise alors. Tu tournes mécaniquement la tête vers l'origine du message : un adolescent, aux cheveux châtains mal-coiffés, observe avec attention votre petit manège. Quelle douce sensation que celle d'être épiée ... Tes poings te posent sur tes hanches, un sourire sarcastique nait sur tes lèvres.

— Tu sais que c'est malpoli d'espionner les gens, gamin ?

Bon, d'accord : l'inconnu semble avoir ton âge, mais tu es joueuse. Ainsi, tu accompagnes tes paroles doucereuses d'un tirage de langue bien placé et réponds volontiers à l'invitation du blond en venant t'installer à ses côtés près du feu de camp. Tu ne te préoccupes pas vraiment de lui et préfères perdre ton regard cyan dans les flammes aguicheuses ; tes pensées te submergent, et un sourire tendre anime tes lèvres séchées par le froid. Tu penses au bon vieux temps passé avec ton père adoptif, aux années douces que tu as bien pu passer sans Dämocles. Ton Ärm accapare alors ton esprit, te tire sur Terre à une vitesse vertigineuse : tu relèves le menton précipitamment, scrutes les environs et poses finalement ton regard sur le blondinet. Le voir de plus près te permet, entre autre, de confirmer tes doutes : le pauvre meurt de faim, ça crève les yeux. A contrecœur, tu enfonces ta main dans ton sac de provisions et en sors un gros pain encore tiède que tu te réservais pour la suite du voyage. Tu soupires, fixes alternativement ton Précieux et le garçon et, finalement, cèdes.

— Tu m'fais de la peine, prends ça.

Certaines personnes te disaient généreuses, mais tu n'y croyais pas ; la générosité n'existait pas dans ce monde martelait par la guerre, et tout n'était que dettes, redevances, échanges amiables. Il t'avait invitée à partager la chaleur de son feu, tu le remerciais donc en lui offrant de la nourriture. C'était, du moins, ton point de vue sur la question : ton entêtement te rendait profondément aveugle au sujet des qualités que tu pouvais bien avoir ... Machinalement, tu portes alors tes mains à ta longue chevelure bleutée et retires les deux élastiques solides qui retiennent tes longues couettes de part et d'autre de ton crâne ; tes cheveux retombent en cascade sur ton dos, dévoilent leur longueur impressionnante.

Mieux valait prendre tes aises : la soirée promettait d'être longue avec ces deux joyeux lurons ...

Le jeune homme blond avait été tellement frappé par cette voix sortant de nulle part que je retenais à grand peine un rire moqueur. Il se mit à me dévisager, sa bouche s'étira en un sourire et celui-ci s'éteignit quelques secondes plus tard comme si mon apparence l'eut choqué.

Pendant ce temps la fille avait quitté sa position pour se tourner vers moi poings sur les hanches comme le faisaient les femmes faussement autoritaires qui voulaient sermonner quelqu'un.

- Tu sais que c'est malpoli d'espionner les gens, gamin ? lança-t-elle un sourire aux lèvres.

- Ah ! Désolé grand-mère, j'ai un peu oublié les conventions depuis que mes parents m'ont lâchement abandonné dans une forêt, répliquai-je d'un ton cassant. Et puis tu as observé ce jeune homme dans l'ombre suffisamment longtemps pour que ce soit considéré comme de l'espionnage aussi.

À son trait de langue je répondis par un clin d'oeil. Le garçon nous invita à se joindre à lui et la fille alla aussitôt s'assoir à côté de lui, fixant le feu.

*La flemme, il fait pas froid et votre feu va seulement attirer les moustiques sombres idiots* soupirai-je mentalement.

Puis ne supportant plus le regard insistant du blondinet, je me relevai après quelques minutes et alla m'assoir sur sa gauche, au plus éloigné possible du feu. Sortant quelques restes du lapin que j'avais chassé deux heures plus tôt - les deux cuisses ainsi que la tête - je les fis rôtir sur le feu et en proposa aux deux autres énergumènes. Vu leurs têtes, ils ne semblaient pas habitués à ce genre de repas, aussi un léger sourire en coin étira mes traits.

*Sérieux, quelle barbe*

Après avoir détaillé les cheveux, yeux et bouche de chacun, ces détails seuls étant intéressants selon moi dans le physique d'une personne, et avoir fait ma petite conclusion personnelle sur ces deux personnes à partir de ça, mon regard se posa sur le plus important : les ärms de la jeune femme à l'allure d'enfant. Une seule je pense, sur tout ce que portait la fille, seule une chaine accrochée à sa cheville côté gauche me sembla louche. Je regardai la chaîne que j'avais autour du cou comme si celle-ci pouvait me donner la nature de l'ärm que j'observais, puis je me résignai et me dis que l'ärm devait être une ghost ou une darkness, car souvent les possesseurs d'une seule ärm possédait justement une de ces catégories là. Y avait plutôt intérêt, ceux qui ne possèdent pas une ghost ou une darkness ärm ne sont pas dignes de prétendre battre un mage. Le blondinet quand à lui ne possédait rien qui ressemblait de près ou de loin à une ärm : un mage pour sûr.

*Ah ! Un mage et deux manieurs assis devant un feu, quelle touchante image* me fis-je à moi-même ironiquement. *Sûrement aucun d'eux n'a de mission en cours ou sont-ils négligents*

Maintenant que j'avais fini mon inspection, je commençais à m'ennuyer de leur présence, aussi dus-je lancer un semblant de discussion pour passer le temps, car les deux phénomènes étaient toujours en train de contempler le feu d'un oeil vide :

- Et sinon, vous faîtes quoi dans les parages ? Je pense pas que vous soyez venus juste pour admirer ce feu, lançai-je d'un ton moqueur. Et pis vu votre réaction vous semblez pas avoir un rencard non plus, quoique ça peut toujours s'arranger ces choses-là, rajoutai-je avec un petit clin d'oeil conjugué à un sourire dérisoire.

J'écoutais d'une oreille distraite leur blabla tout en tapant à pleines dents dans une cuisse de mon lapin et en jetant de temps à autre un regard en direction de mon étoile, Alwaid.

Zackiel n'avait pas vraiment suivi la discussion entre les deux comparses. Il avait juste entendu reproches et ironie dans leur voix. Mais finalement, la jeune femme finit par s'asseoir à côté de lui et elle fixa le feu qui léchait l'air dans une harmonie parfaite. Le second jeune homme avait lui aussi fini par s'asseoir bien qu'il s'était plus éloigné du feu. Le regard du jeune homme se fit intensif sur la jeune femme puis sur Zackiel qui rougit et fixant d'autant plus le feu. C'est alors qu'elle le sorti de sa gène en lui proposant un morceau de pain.

« Je semble si affamé que ça ? » se demanda Zackiel.

Il rendit un sourire à la jeune femme et pris le morceau de pain. Entre temps le jeune homme avait pris un morceau de viande et il mordait dedans à pleine dents. C'est ainsi que Zackiel se décida de prendre son sac à dos et il sortit alors de son sac trois longues feuilles coloré d'un fort vert. Cela se nommait des « Shīto-mītobōru », des boulettes de viandes rôties dans du riz bouillis entourés de feuilles vertes qui servaient à conserver toute la saveur aux boulettes et à les garder au chaud. C'était la spécialité du village d'où venait Zackiel et ces boulettes venaient de la mère de Zackiel qui aimait cuisiner. En regardant ces boulettes, une immensité de souvenirs nostalgiques envahit Zackiel qui les refoula en se secouant la tête. Sans mot il proposa ses boulettes aux jeunes gens et entama la sienne mettant ainsi fin à sa faim. Cela s'accompagnait parfaitement avec le morceau de pain tendu plus tôt par la jeune femme.

Le regard de Zackiel quitta peu à peu son regard du feu pour le poser respectivement sur chacun de ses compagnons. Ils regardaient avec un certain étonnement les boulettes que Zackiel leur avait proposé plus tôt ce que fît naitre un sourire sur le visage de celui-ci. Puis le jeune homme lui avait parlé. Sa remarque élargit le sourire sur le visage du Zackiel. Non, il n'étais pas là par un " rencard ". D'ailleurs cela faisait bien longtemps qu'il n'avait pas songé à avoir une amie ... proche. D'ailleurs dans son village, à part sa soeur, aucune fille ne l'intéressait. Le souvenir de sa soeur assombrit son visage, mais il inspecta tout de même la jeune femme à ses côtés. Toutefois, avant de la détailler, il tourna la tête et leva la tête vers les étoiles. Il n'avait pas le temps pour penser à ça. La guerre approchait à grands pas et malheureusement, l'implication deZackiel dans celle-ci prenait chaque jourplus d'ampleur. A la fin de celle-ci il pourrait seulement songer prendre femme. Mais malgré tout avoir une présence humaine à ses côtés lui rendais le sourire. Après plusieurs semaines de marche, pouvoir enfin se réunir avec des personnes autre que des animaux lui faisait chaud au coeur. Après Zackiel reposa son regard sur le jeune homme. Il lui avait demandé ce qu'il faisait là. Les yeux de Zackiel se froncèrent. Devait-il tout leur dire ? La seule et véritable vérité ? Surement pas. Il ne savait même pas qui était ces personnes bien que leur compagnie est plaisante. Mais comme disait sa mère, cela faisait du bien de se confier. Puis, il n'était pas obligé de tout dire. Zackielouvris alors la bouche et entama son récit.

« Bien ... Pour commencer je me nomme Zackiel. J'habite dans un petit village avec mes parents et .... ma soeur. Rin. Dison que j'ai eu une enfance relativement tranquille jusqu'à ce que découvre mes pouvoirs, récamment. J'ai alors étudier 1 ans dans l'académie de magie et je suis ... envoyé à la capital pour une ... mission. »

La voix de Zackiel était assuré car il était conteur dans son petit village, bien que sa voix s'était asombiré lorsqu'il avait cité sa soeur.

« Certes, la fin n'était pas très crédible » se dit Zackiel, « Mais je ne dois pas tout leur dire. »

(bon, j'ai peut-être un peu oublié de répondre. un peu. mais j'y penserai. avant les vacs, j'espère.)

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Le croisement des rencontres ~ [PV Uzumaku + ? ]

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