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| Sujet: La vie sylvestre de Kanjô. Sam 12 Mai - 13:54 | |
| Personnages principaux :Uzumaku Kanjou Moi, âgé de 14ans au début de cette chronique, atteignant mes 17ans en fin. Mes parents m'ont abandonné dans la Forêt d'Ecorsdur, et une famille de renards m'a recueilli.
Kaya Une amie d'enfance, née le même jour que moi, me précédant d'une demie-heure. Sa beauté intérieure égale son extérieur, nul être ne peut comprendre ma complexité mieux qu'elle. Une fille avec qui j'ai une relation plus qu'intime. Une grande rêveuse.
Synopsis :Cette chronique a pour but d'établir l'évolution de Kanjou durant les trois années passées dans la Forêt d'Ecorsdur en compagnie de sa famille sylvestre, puis lors de son entraînement au manoir. Certains éléments clés seront mis en avant et le récit inutile sera rapidement énoncé.
Dernière édition par Uzumaku Kanjô le Mar 17 Juil - 13:26, édité 2 fois |
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| Sujet: Re: La vie sylvestre de Kanjô. Dim 13 Mai - 20:16 | |
| Introduction : "Les larmes sont un don. Souvent les pleurs, après l'erreur ou l'abandon, raniment nos forces brisées."
Je me sentis projeté en l'air, puis mes fesses atterrirent brutalement sur un sol dur, sec, mais surtout très odorant, une odeur de terre : où étais-je ? Que s'était-il passé ? Où sont donc père et mère ? Tant de questions trottaient dans ma tête depuis que je me fus réveillé. Enfin, ma vue revenait, ce brouillard embrumant mes yeux se dissipait, et je pus apercevoir la noirceur du lieu où je me trouvais. Il faisait nuit. Je fus surpris, car mon dernier souvenir remontait à l'heure du déjeuner : pourquoi diable faisait-il nuit ? M'étais-je endormi ? Et quel était ce lieu bon sang ! Non, à priori j'avais été transporté ici. Quelle confusion ! Je me relevai, essuyant du revers de la main mon pantalon sali par la terre sur laquelle j'étais tombé. Il fallait garder son calme, je devais analyser calmement la situation comme je le faisais toujours quand quelque chose m'échappait. Pour cela qu'une solution ! Je me rassis, sur de la pierre cette fois-ci afin de ne plus tâcher mes vêtements, et joignis mes pieds afin de forcer un triangle avec mes jambes, en position "d'Indien" comme disait père. Je respirai fortement et fermai les yeux. Ceci fait, les préparatifs étaient achevés, j'allais pouvoir commencer... J'avais commencé à pratiquer la méditation à l'âge de 9ans, à cette époque mon ami Soba était encore présent pour jouer avec moi ou pour étudier. Je me souviendrai toujours du jour où son grand-père, le Sage du village de Soba, m'a appris à faire le vide en moi en m'assurant qu'un jour je trouverai la réponse à ma grande question ainsi : qui suis-je ? Depuis ce jour, je n'ai plus lâché une seule larme, la méditation m'aidant à faire le vide complet, à trouver les réponses aux questions confuses et absurdes que l'on se pose lorsque nous sommes émus par une situation, et m'aidant même à calmer mon insomnie chronique. Cela faisait à présent bien vingt minutes que j'étais immobile, j'ouvris lentement les yeux, une toute autre lueur brillait à l'intérieur de ces derniers : en un éclair, la lumière frappa mon esprit, et je me souvins de ce qui s'était dit récemment dans mon entourage. Il faut s'en débarrasser à tout prix mon Chéri ! Pourquoi faut-il que nous ayons eu un fils à protéger ! Laissons-le dans la Forêt d'Ecorsdur, là-bas il sera seul pour un bon moment, croyez-moi. Très bien, mais tâchons de lui cacher la vérité, et de lui cacher également le chemin afin qu'il ne revienne jamais ! Entendu, j'appelle les gardes immédiatement. Cette dernière phrase, je l'avais entendu en quittant ma chambre afin de me rendre au lieu du déjeuner le jour-même. Puis, le néant, et à présent cette forêt. Il était clair que je me trouvais dans cette fameuse Forêt d'Ecorsdur, et que mes parents m'avaient abandonné volontairement ici. Mon enfance ne fut point gaie, et les gens m'évitaient tous à cause de cette maudite réputation que j'avais, suite à mon entrevue avec le Grand Prêtre qui avait alors annoncé une immense noirceur en moi, et me surnommant alors "Akuma". Quelle genre de noirceur ce foutu vieillard avait-il pu déceler pour me donner un tel surnom ! Sérieux, diablotin aurait été plus amusant aux yeux du peuple que le Diable en personne. Mais à présent, j'étais seul de toute façon, mes parents voulaient sûrement se débarrasser de moi depuis ce jour, en effet, ça faisait bien 5ans que mes calvaires avaient commencé. Heureusement Soba et son grand-père étaient là, mais plus maintenant... Sabo n'était plus de ce monde, et son grand-père demeurait introuvable. Quelle solitude... Des larmes glissèrent lentement de mes joues. J'étais tellement plongé dans mes pensées que je n'avais pas senti les ombres derrière moi s'étant progressivement rapprochées au fil des dernières minutes. Je me ressaisis brusquement, et sentis immédiatement une lourdeur dans l'air qui n'était pas habituelle. Mon instinct ne se manifestait que très rarement, mais ne m'avait jamais trompé. Je me retournai rapidement tout en gardant mon calme, sachant parfaitement que les flots d'émotions énervaient les bêtes sauvages, et quoi d'autre que des bêtes sauvages dans cette forêt ? Ce que je vis alors m’émerveilla : une renarde et ses trois petits me fixaient d'un regard étonnamment intelligent. Je n'avais entendu parler de ces animaux que dans les bouquins que père me forçaient à lire tous les soirs avant le coucher. Mes rêves étaient hantés de telles créatures, à la fois belles, dangereuses, et intelligentes. Probablement les animaux se rapprochant le plus de l'Homme selon moi. La renarde semblait observer mon visage, son regard s'arrêta sur mes yeux et soudain je fus stupéfait par ce que je vis : elle m'analysait ! Elle lisait dans mes yeux ce que les siens ne lui permettaient de voir : ma peine, ma haine, ma joie, ma surprise, ma confusion. Quand elle eut fini, elle se tourna et se dirigea vers un grand arbre creusé en sa base, où l'on pouvait apercevoir un empilement de feuilles mortes, sans aucun doute sa tanière. Elle s'arrêta sur son seuil et me regarda intensément, je n'en croyais pas mes yeux, cette créature, toute droit sortie de nulle part, venait de m'analyser et à présent m'invitait dans son repère ! Je compris alors une chose qui allait changer ma vie dans son regard : Je connais ta peine, je sais qui tu es, deviens notre.
C'est un opprobre pour le lion de pleurer face au renard... Je séchai mes larmes, entrai dans le trou creusé dans le sol, et me blottis contre ma nouvelle famille avant de m'endormir... Je ne comprenais pas tout de ce qui se passait en cette nuit sans étoiles, mais je ne doutais point du fait que c'était la réalité, et une sensation de normalité m'envahit pourtant. Tout cela ne nécessitait pas d'être surpris ou de comprendre, tout cela était simplement. Je laissai alors le tourbillon habituel des rêves m'emmener avec lui...
Je les punirai tous ! Non, je punirai plutôt les deux fous qui ont osé me laisser là. Oui, ma vengeance sera terrible ! BWAHAHAHA ! Vous verrez...
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| Sujet: Re: La vie sylvestre de Kanjô. Mer 6 Juin - 11:46 | |
| Chapitre 1 - Nouvelle Ère & Visite Inattendue "Dans toutes les larmes s'attarde un espoir" Cela faisait déjà plus de trois mois que j'étais installé dans notre tanière, mes yeux s'étaient développés et je pouvais parfaitement voir dans l'obscurité, mes réflexes accrus me permettaient de chasser des ours sans trop de peine grâce à ma fidèle Screw, dont la manipulation était de plus en plus aisé et souple suite à ma croissance musculaire durant ces trois mois et à la dextérité acquise auprès des animaux sylvestres. Mon ouïe, ainsi que tous mes sens, excepté le toucher s'était également considérablement épanouie, et c'est ainsi que j'entendis un beau matin les bruits d'une paire de bottes en caoutchouc martelant d'un rythme irrégulier et rapide la terre à laquelle j'appartenais désormais. Je me dissimulai alors dans un buisson, cachant ma présence, mon existence même, comme je l'avais appris auprès de ma famille renard, et j'attendis d'apercevoir le premier humain que j'eusse pu croiser depuis trois longs mois. J'avais toujours le fol espoir de tomber sur mes parents et de pouvoir enfin prendre ma revanche. Mais le visiteur qui m'attendait était une tout autre personne... Alors que je m'apprêtais à m'élancer sur ma proie, je vis un éclat rouge provenant du reflet solaire dans la chevelure d'une "deux pattes" aux traits fins, yeux d'un bleu océan que je reconnus immédiatement, elle, avec sa démarche de simple paysanne, comme allant cueillir les champignons.... Cueillir des champignons dans la forêt d'Ecorsdur pfffhh absurde. Que faisait donc Kaya ici ? (Suite prochainement) |
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| Sujet: Re: La vie sylvestre de Kanjô. | |
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