Lors d'un après midi fort ensoleiller, Je me dirigeais vers la demeure de l'une des nobles qui m'avait envoyer une missive concernant une affaire de la plus haute importance: un mariage.... Je comprend les traditions de la noblesse et bien évidemment je les respectes. Mais des mariages arrangée... Complètement contre mes principes. Dans un mariage, il faut de l'amour. Pas une magouille politique.Le fait est que la Comtesse Dalin m'avait demander de venir chez elle pour en discuter. Je ne puis refuser. Elle était une amie de mon père, que je détestais, mais espérons qu'elle ne soit pas totalement comme lui. Sinon, elle se fera un adversaire redoutable dès la première rencontre, ce qui n'est pas tout a fait l'idéal. Mais il faut dire que peu de Mages partageais mon point de vue. Selon eux, les humains n'était que des objets utilisables au besoins. Baliverne! Ils ne mérite même pas de se faire appeler ''humains'' ou ''Sans magie''. Comme si les Mages étaient mieux. Je ne suis pas entrains de dire que tout les Mages sont mauvais ou que tout les autres étaient des martyres. Seulement ils méritent plus de respects que ce que les Mages donnent. Me voici donc dans la ville de Phidalys, Capitale du royaume. Les gardes et les paysans étaient partout dans les rues. Mes gardes étaient près de moi pour assurer ma protection. Je ne promène seul que lorsque je m’ennuie et qu'il n'y a personne d'autre, ce qui arrivait assez fréquemment. Cherchant toujours la demeure de la demoiselle, je regardais un peu les bâtiments et les gens.

''Charmante ville. Nul doute que c'est la Capitale! N'est-ce pas messieurs?''

Mes deux gardes hochèrent de la tête. Peut-être le pensaient ils vraiment. Peut-être voulaient il me faire plaisir. Cela m'importais peu. Nous étions sur le points d'arriver a la demeure de la Comtesse. Lorsque je trouva celle ci, je fis signe a mes gardes de rester ou ils étaient. Puis je m’avança et cogna a la porte attendant de me faire répondre. Quel dénouement m'attendais derrière ses portes?

Je venais de rentrer d'une nouvelle mission, toujours aussi lassante, toujours la même routine... Se déplacer de nuit, jusqu'à l'autre bout du pays, se glisser le plus près possible du lieu d'écoute, invoquer mon rossignol, s'écrouler en n'ayant rien appris, charger des oiseaux du coin de finir l'écoute à ma place pour pouvoir dormir, se rendre compte que les oiseaux ne savent pas emmagasiner autant d'informations ni faire le tri entre l'important et le futile, bref. La routine.
Je profitais qu'il soit encore assez tôt pour flâner dans les rues de ma ville natale. Je fis un détour par la rue de mon premier souvenir... Les pavés n'avaient pas changé, il y avait toujours le même couturier en face de la lucarne par laquelle je m'étais échappée, petite chose qui s'agrippait à ses Ärms comme à la dernière bouée de l'océan. De nombreuses années ont passées et je suis passée de l'épave à l'espionne d'une des plus puissantes mages du pays. Je crois que je suis passée de Charybde en Scylla...

Au croisement pour la maison de la comtesse, je vis un homme étrange, tout de rouge vêtu et assez grand. Il marchait tranquillement, entouré d'hommes plus que visiblement chargés de sa protection. Il prit la rue qui remontait vers le logement de ma maîtresse. Intriguée et par déformation professionnelle, je le suivis discrètement. Je me dis que j'avais eu raison lorsque je le vis faire le pied de grue devant la porte principale.
Bien entendu, il avait toqué. Bien entendu, il attendait qu'un serviteur quelconque vienne lui ouvrir. Quel niais! Encore un de ces mages nobles qui ignoraient comment tourner une poignée, qui croyait qu'une maison devait s'ouvrir de l'intérieur ou je ne sais quoi, encore... Ce fut avec un agacement notable que je m'approchai du groupe et dépassai sans douceur le mage. Il me fit me sentir minuscule, comparée à sa silhouette fine et imposante.
J'en fus d'autant plus agacée et ouvris assez violemment la porte d'entrée. J'invitai le mage à entrer sans même lui jeter un regard.

"Vous pouvez faire comme chez vous. En tout cas, c'est dans votre intérêt, elle va vous faire attendre aussi longtemps que ça le sera supportable."

Sans plus attendre, je grimpai les escaliers jusqu'à la chambre de la comtesse. En tant que non-employée, j'avais quelques droits, dont celui particulièrement jouissif de pouvoir entrer dans ses quartiers les bottes boueuses. Rien que de voir le regard de ma maîtresse, son expression dégoûtée quant à l'état de mes affaires et de son sol que je salissais (oh, pauvre parquet que tu oses à peine toucher des pieds!), ça me donnait une rétribution largement suffisante pour toutes les fois où elle m'exploitait.
Sans attendre qu'elle ne m'adresse une parole, je lui annonçai l'arrivée des invités qu'elle avait sûrement déjà remarquée. Elle ne m'accorda à peine qu'un petit "Très bien" avant de retourner vers sa coiffeuse. Exécrable dame! Et ses enfants n'étaient pas mieux: méprisables et méprisants, ils ne me portaient aucun respect et me traitaient comme une domestique, ce qui avait le don de me pousser à bout.
Je montai jusqu'à ma chambre sous les toits et reposai mon sac de voyage à côté de mon armoire, me changeai et me préparai à redescendre pour présenter mon rapport à ma chère maîtresse.

Après avoir cogner a la porte, je recula un peu pour ne pas sembler vouloir m'imposer. C'était la dernière chose qu'il fallait faire lorsque l'on visitait quelqu'un. Encore plus lors d'une visite de nobles. Étant ainsi installer devant la porte, j'attendais... et j'attendais... personne ne venait m'ouvrir. Cela faisait monter mon ennuis habituel. Pour me divertir, je fis apparaitre de tout petit portails et y entra une feuille l'intérieur. Geste bien futile, mais qui, parfois, pouvait être bien divertissant. J'ai beau m'entrainer a chaque jour, je ne comprend toujours pas comment je suis capable de créé de tel portail. Et comment ai-je fais pour créé une dimension entière? Question qui, pour l'instant, restait sans réponse. Mon père aurait peut-être pus me répondre mais...

Je reporta alors mon attention vers les rues de la ville. Il y avait vraiment de tout. Des échoppes, des marchands, des pauvre mendiants, des riches bourgeois, des simple paysans, des ivrognes, une demoiselle, des oiseaux... attendez... une demoiselle? Qui venait vers moi. Je lui souleva mon chapeau, un peu de courtoisie tout de même! Elle n’eut comme seule réaction que de m'ouvrir la porte en me déclarant.*

"Vous pouvez faire comme chez vous. En tout cas, c'est dans votre intérêt, elle va vous faire attendre aussi longtemps que ça le sera supportable."

Sur ses mots, elle partit a l'intérieur. ne prenant pas la peine d'essuyer ses bottes. Cela ne me déragea pas au contraire, je trouva cela un peu amusant. Moi par contre je les essuya, mais dans mon incompétence flagrante, je marcha dans la flaque de boue préalablement installée sur le plancher. Je fit un léger sourire. Je me promena un peu dans la demeure, m'installant dans la première chaise venue, attendant patiemment l'arriver de la Comtesse. La jeune demoiselle a surement du me présenter. En parlant de la dame. Je me demande toujours qui est-elle. Est-ce l'une de ses servantes? Sa fille peut-être? Elle ne semblait pas ravie de me voir alors... Mais si elle était vraiment ça fille, elle aurait quelques habits plus prestigieux, bien que je n'ai rien contre la manière a laquelle elle s'habillait. C'est sur ces pensée que j'attendais la Comtesse qui voulait me marier. Rien que d'y penser j'en frisonne de dégout. Un mariage... quelle blague! J'attendais toujours et je commençais a m'impatienter un peu. Mais je ne voulais surtout pas m'imposer. Après tout, elle est Comtesse et mariée. Alors que moi je suis Comte... non marié. Une grande différence dans la noblesse. Laquelle? Celle que je ne peux pas avoir plein pouvoir avant d'être marier. Je dois avouez que j'ai toujours aimer avoir un peu de pouvoir. Mais pas au point de faire des mariages digne d'une stratégie dans un jeux d'échec. Je ferma les yeux pendant un moment pour faire que le temps passe un peu plus vite, histoire qu'elle arrive plus vite...

Je déposai en un tas informe mes habits sales et en sortait d'autres de l'armoire. Sans aucune pudeur, comme il est d'usage, je sortis nue de ma chambrette et me dirigeait vers l'unique point d'eau de l'étage. Quand je pense que cette idiote a des robinets luxueux tous les trois pas dans sa salle de bain, et que 20 domestiques se pressaient autour d'un pauvre tuyau de métal au-dessus d'une bassine qui dégurgitait de l'eau brunâtre au compte-goutte. Il ne fait pas bon être domestique, ces temps-ci...
Passant mon unique mouchoir sous le tuyau, j'ouvrai la vanne et l'eau commença à couler. J'en pris juste de quoi me décrasser: je ne voulais pas non plus empêcher les autres de se laver, la quantité d'eau étant limitée... J'appliquai l'eau saumâtre et glaciale sur ma peau et entrepris de laver soigneusement toutes les zones essentielles. Je posai le mouchoir sur le rebord de la bassine pour le laisser sécher et retournai dans ma chambre.
Comme ma maîtresse aimait les vêtements féminins, je n'étais autorisée à porter que ceux-ci lorsque je restais dans la maison. Je mis donc une longue jupe, un chemisier dans lequel je masquais mon collier-rossignol et un ruban pour retenir mes mèches de me tomber sur le visage. Je n'étais guère élégante, mais c'était tout de même mieux que les guenilles que je portais la première fois que j'étais entrée dans cette maison.

Je descendis discrètement les escaliers de service, aboutissant dans les cuisines en plein travail. Cinq ou six personnes étaient occupées à préparer le repas du soir de trois personnes seulement. Et tous savaient qu'eux ne mangeraient que les restes. Quel travail dégradant que celui de domestique... Je m'en sortais assez bien, avec mon statut de non-employée exploitée qui grignotait trois fruits le soir...
Je pris le couloir, traversai la salle à manger, passai une porte, deux portes, trois portes, un salon, deux salons, trois... Ah non, un boudoir, tiens... Puis le vestibule, enfin! Et le salon d'accueil.
Madame était là, assise en face de l'homme qui était entré avec moi. Je remarquai avec un petit sourire que ses chaussures soigneusement nettoyées avaient un peu de ma boue sur le côté. Il ne semblait guère à l'aise dans son fauteuil luxueux, avec une tasse de thé et des petits gâteaux dans les mains. Je souris et me posai dans un coin en attendant qu'elle me remarque. Intriguée par la conversation, j'écoutai attentivement, allant jusqu'à poser mon rossignol derrière la vitre la plus proche.
Il parlait d'un mariage... Arrangé? Quelle horreur! Encore une bonne raison de ne pas regretter de ne pas être née riche! Surtout si le pauvre homme devait se marier avec l'unique fille de la maison Dalin! Elle était assez peu belle, sans aucun intérêt, méprisante envers son monde, bête à en mourir, bref... Je le plaignais d'avance.

D'ailleurs, il allait pouvoir constater par lui-même le désastre, Miss Charlotte arrivait...

Et ainsi je me retrouve dans un chaise, entrain de parler, Ou plutôt d'écouter. A bien y penser, cela peut-être comparable a de la torture. Seule consolation: du thé. J'aime bien le thé. Ça aide a me détendre. Étant la, a écouter les paroles, ou plutôt les balivernes de la Comtesse Dalin. Le début faisait du sens: Elle était une bonne amie de mon père. Ensemble, ils avaient plusieurs progrès sur leurs terres. La suite me déplu au plus haut points. Normal qu'elle était une bonne amie de mon père: Elle méprise les "humains" qui ne sont pas doté de pouvoir magique. N'y a-t-il pas un seul mage en se bas monde qui ai du respect pour les gens? C'est a croire que je suis le seul. Parfois j'ai honte d'être un mage. Ainsi traité les gens. C'est inconcevable.

Le fait est que peu de temps après, j’entendis des pas venir dans la salle. Je regardais dans la direction de ceux-ci. J'allais donc enfin rencontrer celle que j'allais marier. J’aperçus alors la jeune femme que tout a l'heure. Elle était, si je peux me le permettre, un peu mieux habiller. Lui adressant alors un sourire, Dame Dalin me demanda ce que je fixais comme ça. Je lui répondit que ce n'étais rien en faisant un léger clin d’œil a la gente dame. Elle était la, a écouter ce que nous disions, rien de mal a cela: c'étais de toute façon une conversation qui me déplaisais. Mais la coutume veux que je l'écoute, elle m'a invité sous son toit tout de même. Je remarqua d'ailleurs une petite expression de dégout sur son visage alors que nous parlions du mariage. Ainsi donc je ne suis pas le seul a ne pas aimer cela. J'entendis a nouveau des pas venant par ici. C'est alors que je la vue, la femme que je devais prendre pour épouse. Je détourna un peu le regard subtilement. C'étais CA que je devais épouser? Et encore je ménage mes mots. Plus je l'écoutais parler, puisqu'il fallait bien faire connaissance un peu, et plus elle me rappelait mon père. L'horreur totale! Je n'osais pas dire ce que je pensais tout bas: Il était hors de question que j'épouse une telle monstruosité. Et la dessus je ne parle évidemment pas que de son physique. Tout me dégoutait chez elle.

C'est alors qu'il fallut se diriger vers la salle a manger pour le repas. Tout trois se levèrent et se dirigèrent vers la salle a manger. Tous sauf moi. Je feignit de ressentir un malaise et leur demanda de me laisser seul un moment dans cette salle. Quand elle furent finalement partie, je me dirigea lentement vers la jeune fille de tout a l'heure et lui livra un petit sourire

-Je tiens a préciser que je déteste amèrement l'idée d'un mariage avec cette dame. Elle est fort désagréable et me repousse grandement.

J'attendis un peu puis me pencha un peu et fit une révérence devant elle.

-Mais j'en oublie les bonne manières. Je suis le comte Nathaniel Strasford. Heureux de faire votre connaissance. Mais dites moi... pourquoi êtes vous au service d'une telle... "femme"?

J'en riais intérieurement. Le visage de l'homme ouvrait grand les portes de son coeur et le disposait ainsi à une lecture. Mâdâââme la comtesse avait dû le remarquer également, à l'air de mépris qu'affichait son visage dès qu'il ne posait plus ses yeux dessus. La scène qui se déroulait sous mes yeux était si hilarante que je devais me retenir pour ne pas rire aux éclats en pleine discussion. Lui gardait les yeux le plus souvent sur ma maîtresse, par politesse. Mais lorsqu'ils dérivaient sur Miss Charlotte... Il tentait bien de dissimuler son dégoût mais c'était peine perdue... Tout son visage se déformait en une expression de mépris pur. Mépris affiché par ma maîtresse aux mêmes moments puisque l'homme ne la regardait pas. Une seule exception subsistait dans la pièce. Miss Charlotte dévorait l'homme des yeux, s'empressant sûrement d'en mémoriser les moindres détails pour le connaître au mieux lors de leur nuit de noce, qui n'arriverait sûrement jamais au vu de l'ambiance.

J'entendis la sonnerie de la vieille horloge de la salle à manger. Comme mue par un mécanisme instauré depuis de nombreuses années, la femme qui m'employait et m'exploitait se leva et se dirigea vers la salle à manger. Un geste vague dans ma direction me fit comprendre que je devais les suivre pour pouvoir lui faire mon rapport dès que possible. Cela m'ennuyait au plus haut point de devoir assister à tout leur mièvre dîner, mon propre estomac vide et la fatigue m'accablant. Mais alors que je faisais un pas en direction de la porte du salon, je fus interrompue par l'homme qui était à l'origine de tout ces embêtements.

-Je tiens a préciser que je déteste amèrement l'idée d'un mariage avec cette dame. Elle est fort désagréable et me repousse grandement.

Oh, il se justifiait. Ou alors il cherchait à engager la conversation. Ou encore, il marquait ce que j'avais depuis longtemps remarqué, qu'il était répugné par ces méthodes. Dans tous les cas, il me donnait un répit. De servante docile et bien tenue je pus passer à la jeune femme que j'étais. Tout de suite, mon dos se courba, mes jambes s'écartèrent légèrement et je passai ma main dans mes cheveux pour me détendre un peu. Puis je le regardai de bas en haut et de haut en bas. Et il parla.

-Mais j'en oublie les bonne manières. Je suis le comte Nathaniel Strasford. Heureux de faire votre connaissance. Mais dites moi... pourquoi êtes vous au service d'une telle... "femme"?

Et hop, la révérence, comme tous ces nobles qui croient que les bonnes manières régissent le monde. Ce doit être une grand débat entre les gamins de la rue et les nobles, ça, les bonnes manières... Quoique, peu de nobles doivent s'attarder à discuter moeurs avec des pauvres, et vice versa. Chacun méprise l'autre, vivotant dans son coin, et cela mène à quoi? A la guerre. A des centaines, des milliers de morts pour une incompréhension et un mépris. Quelle idiotie. Quoi qu'il en fut, je lui répondis:

"Je suis Aoki Little Nightingal. Et mon histoire est trop longue pour que je prenne le temps de vous la raconter. Trop inintéressante, surtout. Je suis ici jusqu'à ce qu'elle me donne ce que je recherche, et je ne bougerai pas. Malgré toutes les particularités de cette femme, comme vous dîtes."

Je le jaugeai du regard et ajoutai:

"Sauf si vous avez ce qui m'intéresse, bien entendu..."