Fuite et Rencontre [Jochiro Bayakuu & Jiin]

Jiin avait hésité un moment avant de se lancer... Et ce n'est pas un jeu de mot.
La jeune fille sauta réellement de la fenêtre de sa chambre et atterrit plutôt lourdement sur le sol, lâchant un petit cri de douleur.

Elle se releva tant bien que mal en massant le bas de son dos victime de la colère du sol qui n'appréciait guère qu'on lui tombe dessus de la sorte.
Vérifiant que son sac était bien intact, l'adolescente respira un grand coup puis jeta un coup d'oeil à son domicile. Elle avait laissé une lettre brève sur son oreiller, décrivant pour la sixième fois à sa mère les raisons de son départ.

Il faisait très sombre dans la rue principale à cette heure de la nuit et Jiin se sentait mal à l'aise, perdue. Elle avança lentement, ses pas la guidant machinalement vers l'Académie de Magie. Mais elle se rendit rapidement compte que ce n'était pas la direction qu'elle souhaitait prendre et fit demi-tour, se dirigeant alors vers la sortie de la ville.

En chemin, elle croisa plusieurs patrouilles de garde et vit sont identité contrôlée à trois reprises. Visiblement, les mesures de sécurité dans les rues principales étaient doublées de nuit. Un patrouilleur lui demanda même d'utiliser son pouvoir pour donner vie à un caillou qui traînait là, afin de prouver qu'elle n'avait pas usurpé l'identité de quelqu'un d'autre. Elle dû ensuite expliquer les raisons de sa "promenade nocturne" avant d'avoir enfin la paix et de pouvoir continuer sa route.

Les portes lui semblaient vraiment loin, bien plus que d'habitude. Peut-être était-ce le stress, ou la conséquence du manque de lumière, ou bien encore la faute à tous ces patrouilleurs qui l'arrêtaient sans cesse.
Toujours est-il qu'une fois arrivée devant les lourdes portes la séparant de la dangerosité du dehors, elle constata que partir au milieu de la nuit n'était pas si judicieux. Face aux portes closes, elle maudit les soldats qu'elle avait croisés et qui avaient tous omis de lui dire qu'elle ne pourrait aller nulle part à cette heure.

Elle croisa les bras et fit la moue, ce n'était pas son jour... Enfin, pas sa nuit.

Après un instant de réflexion, elle eut une idée et se mit à fouiller son sac en quête de son précieux morceau de bois, sa baguette si vous préférez.

Lorsqu'elle l'eut trouvée, elle la pointa vers les portes et ferma les yeux pour mieux se concentrer, bien que la pénombre naturelle rendait inutile cette action.

Ce fut plus dur qu'elle ne l'avait imaginé.

*Si je n'arrive pas à sortir d'ici maintenant ? Comment pourrais-je bien m'en sortir une fois dehors. Allez, concentre-toi, tu ne réussiras pas ta vie en restant cloîtrée dans une ville où tu n'as plus le droit d'étudier.* pensa-t-elle en grimaçant intensément.

*Bon, j'ai terminé mon travail plus tard que prévu, ce gamin a été plutôt difficile à retrouver. Cette mission était plutôt ennuyeuse, mais au moins elle paie bien*

Sur ces mots, Jochiro tapota la bourse remplie de pyutas que lui avait donner le père de l'enfant lorsqu'il lui avait ramené son fils sain et sauf. Il y a eu plus de peur qu'autre chose dans cette histoire, le garçon s'étant sauvé après une dispute avec son paternel. Le père avait été plutôt généreux avec Jochiro, il lui avait remis une bourse contenant 1500 pyutas. Ahh, ces nobles. Ils ont la frousse d'un rien et paie généreusement. Bref, la mission enfin terminée, Jochiro se dirigeait vers les portes de la ville pour enfin en sortir. Il n'aimait pas les grandes villes, c'était trop.. grand. Tout en marchant, il rêvait de son bon lit douillet qui l'attendait à la forêt. Et, alors qu'il rêvassait, il heurta quelqu'un sur son passage et tomba à la renverse, ce qui le fit sortir immédiatement de sa petite rêverie. Il s'apperçut qu'il avait heurter un garde.

*Oops, c'est pas mon jour de chance on dirait, se dit-il. *

En effet, le garde n'avait pas trouver cela très amusant et se releva en beuglant des insultes. Un garde de mauvaise humeur... quelle chance. Jochiro se leva également en lui présentant une révérence tout en s'excusant plusieurs fois. Le garde rageait et lui disait qu'il allait être jeter au cachot comme le sans-pouvoir que j'étais. Je lui fis part de la mission que je venait de terminé et lui prouva que je n'étais pas un "sans-pouvoir" en lui dévoilant mon Nature Ärm. Après plusieurs minutes d'explications et d'excuses, il finit par se calmé et me laissa passer.

*Ce garde était plutôt sur les nerds, je devrais arrêter de rêver éveiller tout en marchant, ce n'est pas très prudent.*

Sur ce, Jochiro repris son chemin. Il croisa une bonne demi-douzaine de gardes en patrouille qui lui demandaient sans cesse de décliner son identité et les raisons qui le poussent à être dehors dans les rues si tard. Il leur expliqua à tour de rôle qu'il revenait d'une mission et qu'il retournait "chez lui". Après de longues minutes, il arriva finalement aux portes de la ville où il aperçut ce qui semblait être une petite fille qui était dos à lui. Elle avait l'air concentrée, en effet, elle avait un bout de bois dans la main et le pointait vers les portes. Jochiro prit le temps de la détailler avant d'entreprendre une quelconque action. à première vue, c'était une petite fille de pas plus de 14 ans. Ses cheveux sont roses et plutôt long, elle porte un chemisier blanc et une jupe sombre, avec des souliers tout aussi sombre. C'est difficile de bien discerné les couleurs dans cette nuit sans lune. Ensuite, son visage... elle avait un visage presque enfantin. Bien qu'il n'y ai aucune raison de se méfier d'une gamine pareille, Jochiro se méfiait de tout le monde.

Après qu'il l'eut détailler il regarda la porte droit devant lui et dit, avec une pointe d'ironie :

-Bon, tu vas l'ouvrir cette porte ? On a pas toute la journée.

Jiin commençait à en avoir assez, et à fatiguer aussi. Elle avait déjà ordonné à des portes de s'ouvrir, mais celle-ci était bien trop imposante. La jeune mage se demandait même si elle n'était pas protégée par un sortilège quelconque, ce qui expliquerait pourquoi elle était incapable de l'animer.

Soudain, une voix, faisant tomber sa concentration à zéro :

-Bon, tu vas l'ouvrir cette porte ? On a pas toute la journée.

Jiin sursauta en criant, cherchant des yeux celui qui venait de parler en pointant à chaque fois sa baguette dans la direction où elle regardait. Elle était consciente de l’imbécillité de ce geste, mais sait-on jamais, cela aurait pu effrayer un éventuel agresseur.

Dans la pénombre, elle aperçu une silhouette immobile. Elle n'aurait pu dire face à quel genre de personne elle se trouvait si ce n'est qu'il s'agissait, d'après sa voix, d'un homme et qu'il était plutôt grand. Mage, manieur, rebelle, fidèle, neutre, ami ou ennemi, elle l'ignorait totalement et ne savait donc pas comment réagir et la peur l'envahissait. L'adolescente se sentait ridicule. Elle n'avait pas encore quitté l'enceinte de la ville qu'elle était déjà terrorisée.

*J'aurais pas dû partir, non j'aurais dû rester à la maison. Au moins jusqu'à demain. C'est ça, je dois rentrer. Si c'est un psychopathe, je suis foutue...* se dit-elle.

Pointant toujours sa baguette vers l'homme, elle répondit d'une voix tremblotante :

-Je n'y arrive pas... Et je crois que... Je vais rentrer chez moi. Ils ouvriront les portes demain matin.

Jiin s'avança d'un pas hésitant et fit mine de contourner l'inconnu, en s'approchant d'abord de lui, sans savoir pourquoi elle le faisait. Mais quelque chose la bloquait. Ce type lui faisait vraiment peur, ne serait-ce que par sa taille. Elle avait rarement rencontré quelqu'un d'aussi grand. Il faisait près de deux mètres à vue de nez.

Immobile à son tour, la fille tenta de s'encourager intérieurement :

*Il ne faut pas se fier aux apparences, tous les gens qui sortent la nuit ne sont pas cinglés. Cet homme est peut-être très gentil. Allez... Avance, n'aie pas peur Jiin, ce n'est qu'un gars comme les autres...*

Mais elle n'arrivait pas à se convaincre et restait sur place, la baguette pointée vers l'homme dont elle s'était approchée. Elle se dit alors qu'elle aurait pu le contourner en s'éloignant. Elle était vraiment idiote quand elle avait peur.

Dès que Jochiro termina sa phrase, la jeune fille sursauta et poussa un petit cri. Elle tourna en rond en pointant partout devant elle avec son morceau de bois, c'était mignon à voir. À un moment, elle s'arrêta de tourner, elle l'avait enfin trouvé. Elle pointa son morceau de bois vers lui. De tout évidence, elle était terrorisée. C'est l'effet que Jochiro fait à tout le monde, arborant un regard froid en permanence, il est difficile de ne pas faire peur aux gosses. Bien qu'il les aimes bien.

<<-Je n'y arrive pas... Et je crois que... Je vais rentrer chez moi. Ils ouvriront les portes demain matin. >>

Soudain, elle fit quelques pas dans sa direction et s'immobilisa. Pauvre petite, elle avait l'air effrayé, même sa voix tremblait quand elle lui a parlé. Jochiro devina que la peur la paralysait. Quoi de plus normal pour une si jeune fille toute seule,la nuit, devant un grand étranger. Tous les facteurs étaient contre elle. Jochiro tenta de détendre un tant sois peu l'atmosphère qui régnait. Il mit les bras de chaque côté de son corps et arbora un air indécis.

-Ahlala, si tu ne sors pas, pourquoi es-tu ici? Une jeune fille comme toi ne devrait pas se balader seule dans la capitale en pleine nuit. Dit-il en esquissant un sourire compatissant.

*Oui, cette tactique devrait suffire à la détendre un tant sois peu. Sinon, c'est qu'elle est vraiment terrifiée.*

-Ahlala, si tu ne sors pas, pourquoi es-tu ici? Une jeune fille comme toi ne devrait pas se balader seule dans la capitale en pleine nuit.

Jiin ne bougeait toujours pas et mit quelques secondes à assimiler la phrase de l'homme. C'était tout à fait le genre de réplique que les sadiques sexuels dans les livres et les pièces de théâtre utilisaient. Enfin, sauf le début de la phrase, qui avait quelque chose de... normal ? C'était rassurant. La jeune fille baissa sa baguette et déglutit, comme on le fait lorsqu'on s'apprête à se lancer dans une épreuve difficile.

-Je veux sortir mais... je n'arrive pas à ouvrir la porte.

Elle hésita à demander de l'aide à l'homme. Après tout, elle ne le connaissait pas et ignorait toujours ses intentions. L'adolescente se contenta donc de conclure :

-Il va falloir attendre demain donc je vais rentrer chez moi... Puis-je passer s'il-vous-plait ?

Sa voix était légèrement déformée par le stress et ses fins de phrases étaient plus aiguës que d'ordinaire. Elle se forçait à sourire pour avoir l'air détendue.

Sur les mots de Jochiro, la jeune fille ne bougea pas pendant quelques secondes, mais fini par baisser son morceau de bois peu de temps après. Sa tactique avait eu l'air de fonctionner, la jeune fille semblait déjà moins apeurée qu'au départ.

<<-Je veux sortir mais... je n'arrive pas à ouvrir la porte.>>

Cette petite fille disait cela comme si la porte aurait vraiment pu s'ouvrir seulement en la pointant avec un morceau de bois. Peut-être que cette gamine était en fait une mage?! Mais si elle était une mage, pourquoi était-elle si apeurée ? Peut-être est-ce la première fois qu'elle essayait de quitter la Capitale ? Enfin, ce n'était que des suppositions mais Jochiro se souciait peu du côté qu'elle pouvait être, il était neutre après tout. Cette gamine avait également l'air d'être une fille de la riche bourgeoisie, comme le garçon qu'il avait retrouvé dans le courant de la soirée.

<<-Il va falloir attendre demain donc je vais rentrer chez moi... Puis-je passer s'il-vous-plait ?>>

Elle termina sa phrase par un accent très aiguë. Il était évident que ce sourire était forcé, il en avait tellement vu des comme ça. De toute évidence, elle avait l'air stressée par la présence du manieur. Jochiro s'écarta de la voie, bien que la rue était assez large pour qu'elle puisse passer sans qu'il ai besoin de s'écarter, mais en signe de politesse il le fie. Jochiro releva les anneaux métalliques de sa manche droite et dévoila son gantelet de cuir.

- Cette règle ne s'applique pas à moi, je peux sortir grâce à mon Dimension Ärm. Tu peux en effet retourner chez toi, où je peux t'aider à sortir comme tu le désirais au départ. La décision te revien, mais fait vite, j'aimerais revenir chez moi avant le prochain coucher de soleil.

Jochiro avait dit tout ça comme si c'était banal. Il n'était pas nécessaire de faire preuve de discrétion envers son Ärm dans une telle obscurité, il était presque impossible de bien discerner les couleurs dans cette nuit sans lune. Et puis son "chez moi" ne constituait qu'une grotte dans la forêt. Il lâcha un petit rire étouffé quand il se rendit compte que c'était ce qu'il qualifiait à présent comme son "chez soi" . Il retrouva bien vite son expression de départ et attendait la réponse de la jeune fille, qui se faisait attendre.

L'inconnu s'écarta, au grand soulagement de la magicienne. Mais l'homme fit un geste qui intrigua Jiin : il retroussa sa manche. Le mouvement produit un léger bruit, comme deux objets en métal qui se heurtent.

- Cette règle ne s'applique pas à moi, je peux sortir grâce à mon Dimension Ärm. Tu peux en effet retourner chez toi, ou je peux t'aider à sortir comme tu le désirais au départ. La décision te reviens, mais fait vite, j'aimerais revenir chez moi avant le prochain coucher de soleil.

Dimension Ärm ? Il s'agissait donc d'un manieur. Il lui proposait son aide il ne pouvait donc pas être quelqu'un de mauvais. En tout cas, c'est ce que Jiin pensait. Un psychopathe l'aurait sans doute déjà agressée.
Elle acquiesça timidement :

- Si vous pouvez vraiment m'aider, je préférerais quitter la ville au plus vite. Si vous êtes arrivé jusqu'ici malgré les nombreux gardes qui sillonnent les rues, c'est que vous n'êtes pas considérés comme un ennemi.

Elle jugea de bon ton de se présenter :

- Je m'appelle Jiin Shorei-Ryu. Il faut que je quitte la capitale avant qu'on se rende compte de mon absence.

L'adolescente était déjà moins stressée et cela se ressentait dans sa manière de parler. Elle attendit que l'homme réponde, se demandant intérieurement comment il pourrait ouvrir cette fichue porte.

<<- Si vous pouvez vraiment m'aider, je préférerais quitter la ville au plus vite. Si vous êtes arrivé jusqu'ici malgré les nombreux gardes qui sillonnent les rues, c'est que vous n'êtes pas considérés comme un ennemi.>>

Eh oui, l'avantage d'être neutre c'est qu'on avait très peu d'ennemi, seulement des fanatiques d'un camp où un autre, et d'autres mercenaires. Il y avait de la compétition dans le métier, certains contrats étaient très convoités, il fallait donc agir rapidement et avoir un bon réseau d'information. Bref, il y avait à présent bien plus d'assurance dans la voix de la jeune fille qu'au départ. Elle semblait moins tendue et on aurait dit que sa peur s'était envolée. Mais il ne pouvait pas en être certain.

<<- Je m'appelle Jiin Shorei-Ryu. Il faut que je quitte la capitale avant qu'on se rende compte de mon absence.>>

Avant qu'on ne se rende compte de son absence? Quoi, elle était en fuite? Enfin bref, ça ne le regardait pas. Il cru bon de se présenter à son tour.

- Enchanté, Jiin Shorei-Ryu. Je me présente, Jochiro Bayakuu, mercenaire et manieur neutre. Dit-il en exécutant une courte révérence.

- Je peux effectivement nous faire traverser ces portes, si c'est ce que vous désirez, prenez mon bras, ça ne prendra que quelques secondes.

Jochiro espérait que son nom lui dise quelque chose, il était plutôt connu comme mercenaire freelance dans la région. Ça pourrait la mettre en confiance si elle avait déjà entendue parler de lui, bien que ce sois improbable. En tout cas, elle avait déjà repris de l'assurance, ça paraissait dans sa voix. Jochiro lui tendit son bras, attendant sa réponse.

- Enchanté, Jiin Shorei-Ryu. Je me présente, Jochiro Bayakuu, mercenaire et manieur neutre. Je peux effectivement nous faire traverser ces portes, si c'est ce que vous désirez, prenez mon bras, ça ne prendra que quelques secondes.

Un manieur neutre... Voilà qui était rassurant. Jochiro tendit son bras à la jeune fille, l'invitant à le prendre.
Jiin se demandait comment cela se passerait si elle prenait le bras de l'homme. Il allait utiliser sa Dimension Ärm, mais à quoi servait-elle exactement. Elle s'imagina en train de se dématérialiser pour réapparaître de l'autre côté des portes et tenta de deviner ce qu'on pouvait bien ressentir. Mais c'était peut-être tout à fait différent.

Après un moment d'hésitation, Jiin posa sa main sur le bras du manieur et demanda :

- Est-ce que... ça va faire mal ?

Elle se sentait un peu ridicule de poser une telle question. Mais elle ne pouvait nier que ce détail l'inquiétait. La douleur était de loin la pire sensation qu'elle ait jamais pu ressentir. Et pourtant, il était rare qu'elle se blesse. Enfin, après tout, elle devait être prête à affronter ce genre d'obstacles si elle voulait s'en sortir à l'extérieur.

La jeune fille hésita et fini par mettre sa main sur le bras du manieur. Jochiro avait l'impression qu'elle était décidé à sortir de la ville, il était temps, cela devait faire environ 20 minutes qu'ils étaient là. Bien sur, c'était de sa faute, il avait dû dissiper les malentendus.

<<- Est-ce que... ça va faire mal ?>>

Est-ce que ça ferait mal?! À elle non, c'était plutôt à lui. Il avait de la difficulté à transporter quelqu'un avec lui, n'étant pas habitué à ce genre de cas son pouvoir était plus difficile à contrôler. Mais bon, il avait déjà ressentie cette douleur lors d'une de ses missions, mais la distance les séparant du dehors de la ville était minime et il ne devrait ressentir qu'un léger picotement. Et puis, même si ça devait lui faire mal, il a déjà ressenti pire, alors ça devrait passer sans problème. Il souri et lui dit :

-Ne t'inquiète pas, ça ne te fera pas mal du tout. Sur ce, si tu es prête, je nous transporte de l'autre côté.

La jeune fille semblait paré à faire le grand saut et partir de la capitale. Une faible lumière multicolore se mit alors à émettre du gantelet. Jochiro ne se lassait jamais de cette lumière, c'était si beau, si vif. Et puis, quelques secondes plus tard, ils furent tous deux téléportés en dehors de Phidalys, à environ 150 mètres de la ville. Ils arrivèrent sains et saufs, en tout cas, pour elle. À peine arrivé que le manieur dû s'agenouiller sous le coup de la douleur. Il n'avait pas pu contrôler correctement la distance en ayant Jiin avec lui et s'était plus éloigner que prévu.La douleur était présente dans son abdomen et lui faisait un mal de chien. Il mit sa main sur sa poitrine et une vive lumière l'enveloppa soudain et l'apaisa. Il resta ainsi quelques secondes, afin de se remettre complètement.

Jochiro rassura Jiin, lui assurant qu'elle n'aurait pas mal. Le bras du manieur, ou plutôt son Ärm, émit une lumière colorée. Elle n'était pas bien forte, mais c'était d'une rare beauté. Jiin ne put détourner son regard de l'objet qui scintillait faiblement, si bien qu'elle en oublia ce qu'il se passait.
Elle eut un léger haut-le-coeur à l'instant où tous deux atterrirent à l'extérieur de la ville, mais oublia rapidement cette sensation, tandis que l'homme à côté d'elle s'agenouilla par terre, visiblement souffrant.
Avant qu'elle ait eu le temps de s'inquiéter de son état, Jiin aperçu une vive lumière qui enveloppa le manieur qui resta ainsi immobile, semblant progressivement se remettre de son mal.
Cela ressemblait à de la magie, mais la jeune fille savait qu'elle était face à un manieur et se dit que cette lumière devait venir de son Ärm. Elle ne comprenait pas grand chose à ces artefacts magiques qui semblaient parfois bien plus redoutable que la plus puissante des magies.

- Est-ce que ça va ? Vous êtes blessé ? s'enquit-elle.

Elle devait une fière chandelle à Jochiro. Après tout, en lui permettant de sortir de l'enceinte de la capitale, il lui évitait toutes sortes de problèmes. L'adolescente n'aurait pas voulu devoir s'expliquer auprès de sa mère ni tenter à nouveau de la convaincre. Maintenant, elle devait s'éloigner le plus possible de la ville afin d'être certaine que personne ne la retrouve et ne l'oblige à rentrer chez elle.
Être à l'extérieur, c'était un grand pas en avant qu'elle faisait. Elle avait rarement eu l'occasion de sortir. Et voir enfin autre chose que les bâtiments qui composent le milieu urbain lui donnait du courage. Jiin n'avait jamais été aussi motivée.

La fille tendit la main au manieur comme pour l'aider à se relever.

-En tout cas, merci de m'avoir aidée.

La douleur avait presque déjà disparue. Comme il l'avait prévu, elle fut moins forte que la dernière fois qu'il l'utilisa, néanmoins il n'avait pas pu contrôler efficacement son Ärm et il n'aimait pas sa. Bientôt, il devrait consacrer un entraînement spécial afin d'améliorer cela, il avait dû l'utiliser plusieurs fois au cour de la même année, il devenait urgent de se pencher là-dessus. Bien que la douleur fut rapidement contrôler par son Holy Ärm. Soudain, une voix le sorti de ses pensées.

<<- Est-ce que ça va ? Vous êtes blessé ?>>

Han ! Il avait complètement oublié la présence de Jiin, se perdant dans ses pensées. Il lui répondit, malgré lui, d'une voix trouble.

-Je..je vais bien, ce n'est...rien. Et toi, tu vas bien ?

Sur ces mots,il prit la main que la jeune fille lui tendait afin de se relever.Une fois sur pied il constata la distance parcourue par son Ärm et se remémora celles précédemment encourues lors de ces utilisations antérieurs. La distance raccourcissait à chaque utilisation de ce genre, c'était bon signe.Complètement perdu dans ses pensées, Jochiro n'entendit pas les mots de la jeune fille. Il sorti un bout de papier plié soigneusement et un morceau de charbon de sous son manteau.Il déplia le papier et y nota ses constatations.Après seulement une vingtaine de secondes il termina et plia à nouveau le papier avant de remettre les deux objets où il les pris.

-Bon, nous sommes sur la route principale en plein milieu de la nuit.Mis à part quelques bandits de grands chemins on ne risque pas de rencontrer grand monde.Mais bon,tu fais ce que tu veux.Moi,je me rend à la forêt d'Escordur,libre à toi de me suivre si tu en as envie.Au fait, maintenant que tu es sorti de Phidalys, où vas-tu aller?

**Invité** Invité

Soudainement un brouillard étrange apparut !

Jochiro et Jinn ne pouvaient plus se voir et se perdaient dans ce gigantesque Brouillard.

De nombreuses heures s'étaient écoulées depuis que ce fichu brouillard s'était installé. Jochiro avait recherché la jeune Jiin pendant quelques heures mais avait finalement laissé tombé,essayant de se convaincre qu'elle avait dû retourner en ville. Errant dans ce brouillard à la recherche de son chemin depuis maintenant plusieurs heures,Jochiro commençait à en avoir vraiment marre.Il ne souhaitais que retourner "chez lui" et prendre un peu de bon temps avant une nouvelle mission.Il marchait à l'aveugle en direction de la forêt.En fait,il ne savait même pas s'il marchait vraiment vers la forêt... Il fini par s'arrêter, regardant autour de lui,cherchant quelque chose de familier...Il n'y avait rien.À bout,il activa sa Nature Ärm et concentra l'air autour de lui pour s'en faire des projectiles qu'il décocha dans toutes les directions.Ça fonctionnait ! Un peu de brouillard se dispersait à chaque tir.Il se concentra donc dans une seule direction, et après une dizaine de tirs,il fini par entrevoir un chemin de terre avec une pancarte. Il cessa de tiré et s'approcha de cette pancarte. On pouvait y lire : " Spellia : 5 "

-Quoii !? Mais... Comment?! Balbutia-t-il, se rendant compte qu'il avait dévié de sa trajectoire initiale. -J'étais censé aller à l'Ouest et me voilà au Sud...Bon,c'est pas si grave, je n'ai qu'à remonter vers la forêt,ça ne devrait pas être trop long.

Il se dirigea donc vers le Nord-Est.Le brouillard commença alors à se dissiper et en seulement quelques minutes il disparut complètement.

Spoiler:

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